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Les turpitudes d'Alain
23 mai 2017

La problématique de la nouvelle société

La problématique se situe en premier lieu, au niveau de la société civile. C’est le cas d’élite 3.0 décrite par Gilles Babinet qui représente un Nouveau Monde rassemblant des innovateurs qui font que des entreprises ou des projets se rassemblent dans des communautés en ligne. Les clubs se multiplient, dans lesquels ce sont les membres eux-mêmes des réseaux qui font le recrutement ce qui apporte le plus de démocratie et le plus de brassage. Par exemple, la Kirios Society, société à but non lucratif, réseau d’entraide dans une quarantaine d’universités dans le monde notamment en Chine, en Inde et en Amérique du Sud. C’est un creuset des entrepreneurs de l’humain, une sorte de label donné à des personnalités d’exception qui n’ont pas forcément de diplôme. On peut citer également « Hello Tomorrow »7 créé par Xavier Duportet, un Français qui vient de recevoir le prix MIT de l’innovation pour une méthode révolutionnaire de substitution aux antibiotiques Mais au-delà, c’est la démocratie elle-même qui est interpellée. Le développement d’actions politiques non conventionnelles, difficilement dissociables de l’univers du numérique est très constitutif, consubstantiel, de l’identité de la jeune génération (voir sur ce point Laure Belot, op. cit.). Pour Dominique Cardon, (auteur de « La démocratie internet, promesses et limites » aux éditions Seuil, «République des idées»): « passer par la politique ne devient plus nécessaire pour s’engager, cela fait que même les constructeurs associés, ces nouvelles formes d’expressivité peuvent se manifester en étant grandement déconnectées de la représentation politique classique laquelle n’a plus vraiment de base. L’idée selon laquelle la politique ferait changer les choses est de moins en moins présente dans les esprits alors que les usages numériques permettent de réinventer l’Europe dans les réseaux, d’exprimer une volonté de changer la société sans pour autant vouloir prendre le pouvoir ». Les exemples se multiplient :des mouvements comme See click fix8 aux Etats-Unis qui permet aux citoyens de dire et de montrer quand quelque chose dysfonctionne, comme Govstat qui permet aux équipes au pouvoir en place d’afficher des objectifs publics et de mesurer les résultats obtenus, de Parlement et citoyens10 ouvert en France, le lancement des programmes territoires hautement citoyens11 ou le programme D-CENT12 qui donne à la nouvelle génération des interfaces pour pouvoir agir. Nous ne sommes qu’au début de cette révolution démocratique.

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