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Les turpitudes d'Alain
28 avril 2015

Voltige dans un avion de chasse

La semaine dernière, j'ai réalisé un très vieux rêve. Je crois que je rêve de voler à bord d'un avion de chasse depuis l'âge de quatre ans. Ca s'est passé à l'aérodrome de Pontoise. Je me suis présenté vers 13 heures, légèrement fatigué. Comme un gosse la veille du départ en vacances, j'avais eu du mal à trouver le sommeil. Après l'inévitable briefing, j'ai enfin enfilé ma combinaison de pilote et j'ai gagné le taxiway où m'attendait le Fouga Magister. L'appareil revenait tout juste d'un vol. Lorsque j'ai rejoint l'appareil, j'ai ainsi croisé la personne qui venait de voler : elle avait le teint pâle. Je lui ai demandé comment ça s'était passé et elle m'a répondu qu'elle avait fait un black out l'espace de quelques secondes. Très rassurant ! Le ventre noué, je suis monté à bord de l'appareil à mon tour et harnaché au siège. Quelques instants plus tard, on décollait enfin. Dès les premières minutes de vol, j'ai été troublé par la puissance de l'avion : il gardait le cap en dépit du vent. Rien à dire sur les premières minutes de vol, assez anodines. Puis le pilote m'a annoncé qu'on allait entamer la phase acrobatique. On a commencé par un petit huit et j'ai aussitôt pesé trois fois mon poids. J'ai essayé de lever le bras mais j'avais l'impression de porter une armure. Mes joues tombaient, un peu comme si on tirait dessus. Je n'avais jamais ressenti la gravité de cette manière. Le pilote m'a demandé si j'étais toujours là, si je n'étais pas tombé dans les vapes (ça arrive régulèrement). Comme j'étais frais et dispo, le pilote a décidé d'y aller franco. Les figures se sont alors enchaînées sans le moindre temps mort : tonneaux, vol sur le dos, looping, tout y passait. Pendant les quelques secondes de relâche entre chaque enchaînement, je tentais de retrouver mes points de repère mais ils changaient sans cesse, oscillant dans tous les axes. Tout allait très vite. Le pilote me demandait fréquemment si j'étais toujours avec lui, et je répondais alors avec le sourire. Car même si l'intensité des figures allait crescendo, même si je respirais comme un soufflet de forge et que mon cœur jouait du tambour dans ma poitrine, je me sentais étrangement bien. Bizarrement, c'est sur le chemin du retour que j'ai commencé à être malade. Le pilote m'a dit que que la nausée peut même arriver après l'atterrissage ! Mais malgré ce petit ennui, c'est une expérience que je recommande vivement aux fondus d'adrénaline. Pour ceux que cela intéresse, je vous invite à en savoir plus sur le site qui propose ce vol en Fouga Magister.

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