De l'intérêt des congrès

Il y a quelques jours, j'ai participé à un colloque à Stockholm qui m'a donné envie de vous faire part de mes pensées et parler ici, non de ce colloque en particulier, mais de ces événements en général. Je suis pour ainsi dire un habitué des colloques. En fait, j'en ai suivi un si grand nombre que j'en ai oublié la plupart d'entre eux. Certains étaient passionnants, d'autres moins. S'il n'entre pas dans mon intention de remettre en question ici les bénéfices théoriques de ceux-ci, j'ai quand même pu noter deux écueils qui sont revenus régulièrement souvent au fil des années, et les commanditaires gagneraient beaucoup à y remédier. L'écueil le plus courant est le sentiment de contrainte qu'engendre souvent un colloque. En effet, les responsables qui l'organisent semblent incapables de le comprendre, mais un certain nombre de collaborateurs n'ont aucune envie d'être coincés avec leur direction durant quelques jours d’affilée. La plupart des salariés préfèreraient réintégrer leur foyer après les heures de travail pour retrouver leurs familles, et n'ont pas vraiment envie de se détendre avec leurs directeurs, qu'ils soient en bermudas ou non. Parce qu'on ne se comporte pas aussi naturellement avec son patron (même en bermuda et même dans un cadre exotique) qu'en dehors du travail. La deuxième maladresse, récurrente elle aussi, est de préférer des activités sans plus-value. Un problème que j'ai connu dans toutes les entreprises par lesquelles je suis passé. Que ce soit pour impressionner ou parce qu'ils aiment les sports à sensation, les managers privilégient en général les activités mécaniques (quad, 4x4, jet ski...), qui entament non seulement le budget du colloque mais ne produisent en plus pas la moindre plus-value. En effet, au-delà de leur caractère sensationnel, ces activités sont par essence des activités individuelles, et isolent davantage qu'elles ne rapprochent les collaborateurs. Chacun derrière son volant, chacun derrière son guidon : ce n'est pas la meilleure manière d'inviter les gens à se découvrir et à se parler. Pour tout dire, même si j'ai apprécié ces découvertes, il m'est arrivé de participer à des séminaires bien plus enrichissants en matière de cohésion d'équipe où l'on se satisfaisait d'une balade à vélo. Toutefois, je ne dis pas que cela se passe systématiquement mal, et certains colloques se passent sans difficulté. Celui auquel j'ai participé en Suède était de ceux-là ! Si cela vous intéresse, je vous laisse le lien à suivre pour l’agence qui organise ce type de séminaire à Stockholm.