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Les turpitudes d'Alain
6 juillet 2015

On discute donc des genres

L’ouragan d’absurdités qui s’abat actuellement en République du Bisounoursland a commencé, comme toutes les tempêtes, par un petit vent étrange et presque amusant au départ. Au début, cela fut facile et passa presque inaperçu : il s’agissait de promouvoir l’ « égalité homme-femme », ce qui est un but noble lorsqu’on s’empresse de préciser sa pensée en accolant « en droit » à l’égalité recherchée. Et bien évidemment, qui aurait pu s’opposer à l’égalité en droit des hommes et des femmes ? On est en France, que diable, et si ce pays doit rayonner sur le reste du monde, que ce soit au moins pour cette belle égalité. Partant de là, le reste s’est enclenché naturellement : l’égalité en droit est devenue l’égalité salariale, qui fut atteinte sans même forcer la machine (au contraire de ce que continuent de braire ceux et celles qui réclament toujours plus de lutte contre un mythe). Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland Arrive 2012, avec le retour triomphal et mémorable du socialisme officiel, emmené par le charisme fou d’un homme véritablement providentiel et à la vision grandiose. Le pays, revigoré, se redresse et s’élance vers l’avenir en bondissant d’un sujet d’importance à l’autre : l’absence de croissance, le chômage des jeunes, le mariage homosexuel,la bulle immobilière, la dette publique, la recherche d’énergies alternatives crédibles, la désindustrialisation, l’égalité sexuelle à l’école, la baisse du niveau d’éducation et l’illettrisme, bref, aucun sujet n’est épargné, tout est abordé, consciencieusement, pour qu’enfin le peuple s’abreuve de débats passionnés et profonds. Vincent Peillon : citation sur l'école, édifiante Il ne fallut pas trop de temps pour que soit menée une solide charge contre l’asymétrie sexuelle des individus dans tous les domaines de la société. En bons stratèges, cette charge fut menée d’un côté en distrayant les forces réactionnaires habituelles en leur jetant en pâture un mariage homosexuel qui les occupa tous, pendant l’hiver et le printemps, et de l’autre, en s’occupant des plus impressionnables, des plus malléables et de ceux qui auraient le plus d’impact plus tard, les enfants. Cogner un peu sur la génération courante et remodeler les générations futures, ce n’est finalement que l’application studieuse des meilleurs principes de reformatage d’une société par les constructivistes du gouvernement. Au premier rang des soldats de l’égalitarisme aplanisseur, Vallaud-Belkacem, la porte-parlote du gouvernement, et Peillon, le minustre en charge de l’Édulcoration Nationale, ne se sont donc pas fait prier pour emboîter le pas à la Taubira, l’hagarde des sots, dans les grands chantiers de réorientation de la société vers des horizons plus joyeux, plus roses, plus vitaminés et aux poppers gratuits. Et puis, au fur et à mesure que toutes les libertés se réduisent, quoi de plus sain (du point de vue du pouvoir) que d’occuper les gens avec des histoires sexuelles ?

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